Stratégies de compréhension et d'apprentissage

Page créée par — JM Arias Botero le 2012/02/01

Stratégies métacognitives

Comme son préfixe méta l’indique, il s’agit des stratégies qui relèvent d’une réflexion sur le processus d’apprentissage. Cette catégorie englobe donc les stratégies qui servent « à comprendre les conditions qui favorisent (l’apprentissage), à organiser ou à planifier » ce processus.

  • L’anticipation ou la planification (à court, moyen et long terme) : consiste à se fixer des objectifs, à prévoir la difficulté et le temps que je vais investir dans l’exécution d'une tâche ou les éléments linguistiques nécessaires à l’accomplissement d’une tâche d’apprentissage ou d’un acte de communication.

Ejemplo. La lecture: quel est mon objectif? Apprendre du nouveau vocabulaire? Comprendre les principales informations du document? Apprendre sur un sujet déterminé?

  • L’attention : il existe deux types d’attention : dirigée et sélective , relevant de l’attention que l’apprenant fait à la tâche qu’il doit accomplir et aux aspects spécifiques de cette tâche respectivement.

Ejemplo. Imaginez que vous devez répondre à un message laissé dans une langue autre que la votre. Pour ce faire, vous devez d'abord comprendre le message en question (attention dirigée à la tâche de compréhension écrite) ; Or, pour vous aider à comprendre le message, vous essayez de déterminer les catégories grammaticales des certains mots contenus dans le message (attention sélective) afin de savoir s’il s’agit des verbes, adjectifs, etc.

  • L’autogestion : cette stratégie consiste à comprendre et à réunir les conditions qui facilitent l’apprentissage. Cela implique un certain degré de responsabilité, d’implication et d’autonomie de votre part afin de prendre en charge une partie de votre apprentissage. Dans le cas de l’IC et plus spécifiquement de l’IC par le biais de la plateforme de Galanet, cela se traduit par l’utilisation spontanée des ressources linguistiques ou des divers supports sur la plateforme ou sur d’autres sites de la toile afin de pouvoir comprendre un message posté dans une langue romane autre que votre (Attention aux traducteurs en ligne, il s'agit d'un outil qu'il faut savoir utiliser. Vous ne pourrez rien apprendre si une machine fait votre travail et s'il n'y a pas d'effort intellectuel de votre part).
  • L’autorégulation : cette stratégie consiste à vérifier sa compréhension orale ou écrite, ainsi que sa production, voire ses propres stratégies. Elle « se manifeste souvent par l’autocorrection. »
  • L’identification du problème : cette stratégie intervient lorsque vous êtes capable de comprendre rapidement l’objectif d’une tâche ou d’un exercice.
  • L’autoévaluation : c’est l’évaluation que vous réalisez sur ce que vous êtes capable de faire au niveau de la compréhension ou lors d’un acte de communication et cela dans plusieurs langues romanes.

Stratégies cognitives

Celles-ci se trouvent au cœur même de l’acte d’apprentissage et relèvent de l’application de techniques spécifiques visant à résoudre un problème ou à accomplir une tâche d’apprentissage (Cyr : 47). Les voici :

  • Pratiquer la langue : il s’agit de saisir les occasions et les situations de communication proposées pour pratiquer la langue. Il ne faut cependant pas confondre pratiquer la langue (lorsque l’occasion est propice) en tant que stratégie cognitive avec le fait de provoquer ou rechercher consciemment ces situations (ce qui relève du domaine métacognitif). Dans le cas de l’IC sur la plateforme de Galanet, il est question de comprendre et de réagir aux messages écrits dans les langues romanes dans lesquelles vous êtes moins outillé, au lieu de les ignorer.
  • L’inférence : partir du connu pour arriver à saisir l’inconnu. Cela consiste à se servir du contexte, qu'il soit langagier ou extralangagier, afin de pallier le manque de maîtrise d’une langue étrangère et ainsi pouvoir comprendre le sens global d’un discours. Cette stratégie est très récurrente dans le domaine de l’IC et implique une tolérance de l’ambiguïté et une acceptation de la complexité de la langue cible. « Pour comprendre il faut accepter qu’on ne peut pas tout comprendre ». Dans un acte de communication, en admettant que l’ambiguïté persiste ou que les lacunes linguistiques soient trop importantes, au point d’empêcher la compréhension de l’idée globale du discours, vous pouvez toujours solliciter des aides et des pratiques d’étayages explicites de la part de votre (vos) interlocuteur(s) afin de, cette fois-ci, non pas pallier le manque des connaissances mais plutôt d’y remédier (stratégie socio-affective).
  • La déduction : C’est le procédé inverse de l’inférence et consiste à « appliquer une règle réelle ou hypothétique en vue de produire ou de comprendre la L2. » Autrement dit, vous essayez de générer des règles de langue, tel que vous l’avez déjà fait en L1.
  • Traduire et comparer avec la L1 ou avec une autre langue connue : cette stratégie consiste à s’appuyer sur sa propre langue ou sur une L2 (sur une langue parente, par exemple) en se servant des compétences langagières acquises en L1 ou en L2 « afin de comprendre les système de la langue cible. »
  • Elaborer : il s’agit de mettre en relation les éléments nouveaux de la langue cible avec les connaissances acquises préalablement dans cette même langue et avec les connaissances acquises tout au long de la vie afin de comprendre ou produire des discours. Elaborer consiste donc à faire des analogies et à relier des informations nouvelles à des connaissances déjà acquises. « L’élaboration est peut-être la stratégie la plus importante, car elle permet de restructurer les connaissances dans la mémoire à long terme, ce qui est au cœur de l’apprentissage. »
  • La recherche documentaire : celle-ci ne se limite pas à la consultation d’un dictionnaire ou traducteur en ligne, au contraire, les sources de référence en langue cible sont nombreuses.
  • Prendre des notes, grouper et réviser et appliquer des techniques mnémotechniques ou mémoriser. Certains auteurs parlent de la mémorisation comme une stratégie d’apprentissage.

Stratégies socio-affectives

Les stratégies socio-affectives sont celles qui interviennent lors d’une interaction.

  • Les questions de clarification et de vérification : ou, autrement dit, solliciter des aides à votre interlocuteur.
  • La coopération : il s’agit de travailler et d’interagir avec ses interlocuteurs afin d’accomplir une tâche. Un exemple de coopération est l’élaboration du dossier de presse lors de la dernière phase de la session de Galanet. La coopération consiste également (dans le domaine de l’IC et du travail sur la plateforme de Galanet) à solliciter des validations de la part des pairs ou à valider la compréhension d’un pair lors des échanges sur le forum. Un exemple classique de cette situation sur le forum de Galanet est le fait de reformuler dans votre propre L1 le message laissé par un pair dans sa L1 à lui (qui à son tour est votre L2), afin de solliciter la validation de ce dernier, tout en lui demandant explicitement sa validation.
  • Paraphraser : dans le cas de l’IC, cette stratégie consiste tout simplement à reformuler vos mots et vos phrases afin que ceux-ci soient plus transparents et, donc, plus susceptibles d’être compris par votre interlocuteur, à supposer qu’il y ait eu d’incompréhension du message de la part de ce dernier.
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